L'ÉTAPE DU TOUR ANNECY-LE VIEUX

Un mois sans compétition et quinze jours sans entraînement ne constituent pas la préparation idéale pour l'ETD. Une heure avant le départ, je rentre dans le sas des dossards de 1 à 1000. Je suis surpris de voir qu'il y a déjà tant de monde. Je suis en compagnie de Gilles Delion qui a été coureur professionnel dans les années 90.

A sept heures, c'est le départ à fond la caisse. J'ai 39 km/h de moyenne lorsque se présentent les rampes du col de Leschaud après dix bornes de plat qui seront du reste les seules de l'épreuve. Christian Jonin, un adhérent de mon club, me double en me saluant. Les jambes ne répondent pas trop mal. Dans le col des Prés, plus de la moitié du peloton dans lequel je me trouve, lâche prise. Puis, dans la montée de la Féclaz, l'écrémage se poursuit et le groupe se réduit à une dizaine d'unités. Mais je lâche prise après les Déserts lorsque la pente se durcit. Heureusement, un concurrent appartenant à ce groupe s'arrête au ravitaillement de la Féclaz et au prix d'un terrible effort, nous rentrons tous les deux dans ce petit groupe avant le col du Revard. Nous effectuons la descente de celui-ci à vive allure : 80 km/h en vitesse de pointe. Après celle-ci, nous évoluons sur une route vallonnée qui nous conduit au village du Quintal situé au pied du Semnoz. Je m'exclame « attention de ne pas en faire des tonnes, au Quintal »! À la sortie du village, les pentes sont terribles et je suis un peu juste avec mon 34X25. Je n'ai plus de boisson et je mets pied à terre au ravitaillement situé à 8 km de l'arrivée. Je commence à baisser de rythme et quelques coureurs me doublent. Je franchis la ligne bien fatigué en 159ème position au général et 14ème dans la caté.