TOUR DE SARDAIGNE 5ème étape : 165 km

C'est l'étape reine du Giro. On peut d'ailleurs s'inscrire uniquement à cette étape qui est répertoriée comme une cyclosportive. Pour le Gran Giro, cela ne change rien par rapport autres jours car il n'y a qu'un participant supplémentaire.

Ce matin, le vent souffle en tempête et le temps est couvert. Nous partons face à celui-ci sur la même route que mardi qui longe la mer. Après une vingtaine de kilomètres, nous nous enfonçons à l'intérieur des terres et il y a un beaucoup moins de vent. Se présente alors une montée sur une double voie qui ne paye pas de mine mais qui fait très mal aux jambes. Je suis à la limite de la rupture. La course se décante à cet instant. Sur les 135 coureurs présents au départ, il ne reste plus qu'un peloton d'une cinquantaine. Il n'y aura pas de changement jusqu'au col dont le sommet est situé à 30 km de l'arrivée. La 2ème sélection va s'effectuer dans ce col. Un groupe d'un vingtaine de coureurs se détache avec Stan en son sein. Moi, je suis en compagnie des trois féminines qui se tiennent en une minute au classement général. Je sors en compagnie d'un suisse qui est à l'hôtel avec moi, qui me connait et qui est juste derrière moi au classement général. Mais nous ne creusons pas un écart important, et au pied de la descente, c'est le regroupement.

La fin de course est dantesque : nous prenons un vent de face de 80km/h sur une quatre voies sans aucun abri. J'ai de très bonnes jambes, et c'est moi qui emmène le groupe. Les derniers kilomètres sont parcourus à 60km/h car nous avons repris le vent dans le dos.

Je gagne la caté en reprenant encore 12 minutes au 2ème et je suis 36ème au général.

A l'issue de cette étape, j'ai 25 minutes d'avance au général dans la catégorie et suis 30ème au général.

Contrairement aux autres jours, il y un podium pour chaque caté. Je ne l'avais pas prévu, ce qui explique ma tenue vestimentaire pas très professionnelle.